AU XIXe siècle, le besoin de charbon de terre devient crucial pour alimenter l’industrie qui se développe dans notre région.  Les verreries, l’industrie métallurgique naissante, l’artisanat et la population consomment une grande partie de la production minière fournie par les puits du Valenciennois. Il faut trouver de meilleures veines pour faire face à une demande croissante.

Le 13 septembre 1838, le sieur Augustin Bouillez quitte la Compagnie d’Anzin, accompagné de son fils, pour diriger les travaux de fonçage sur la rive droite du Viel Escaut, près du pont-levis de Fresnes, dans la concession d’Escautpont. Le 18 septembre de la  même année, c’est à Fresnes sur Escaut que s’ouvre le puits n°1 de la nouvelle fosse. A cette époque, le puits s’appelle Fosse Lenglet, créateur de la compagnie du même nom.

En 1840, la société prend le nom de Société Soult-Lenglet et Compagnie. Le puits est baptisé Fosse Soult en hommage au glorieux maréchal d’Empire, témoignage de reconnaissance envers ce grand soldat qui, plusieurs fois ministre sous la Monarchie de Juillet, contribue au développement de la société minière dont il est l’un des administrateurs.

La Compagnie Lenglet connaît les bons résultats enregistrés par la fosse Bonnepart qui appartient à la puissante Compagnie d’Anzin. Elle espère atteindre, à la fosse Soult, le terrain houiller à  44.67 mètres qui est la profondeur ou Bonnepart exploite le charbon.

Malheureusement, le puits Lenglet se trouve sur le paléosol* de Vicq, terrain défavorable. Il faut creuser à 94.7 mètres pour traverser et les morts-terrains*. L’épaisseur de la couche calcaire à traverser et les arrivées massives d’eau (la limite des possibilités des moyens d’exhaure* est ici de 10 tonneaux de 42 seaux à l’heure) créent de nombreuses difficultés.

Dès le début de 1840, on atteint une veine de charbon de 1 mètre d’épaisseur à 112 mètres de la surface. Une autre veine de 8 paumes* est ensuite découverte, puis une troisième veine qui fait naître une joie immense parmi les mineurs.

Un pèlerinage à Notre-Dame de Bonsecours est même organisé le 12 mai 1840, musique en tête et tambours battants. C’est grâce à une bowette* creusée à l’étage 150 que l’on retrouve ces trois veines à la fin de l’année 1840. L’exploitation commence immédiatement dans deux d’entre elles, baptisées veine Sainte-Barbe et veine Bussy. Mais le rendement est décevant. On n’extrait que 30 à 40 tonneaux d’un charbon friable qui se vend mal.

La Compagnie Lenglet se trouve alors en difficulté, au grand bonheur de sa rivale, la Compagnie d’Anzin. Les conditions s’améliorent quand la Compagnie Lenglet est légalisée le 10 septembre 1841 par un arrêté de concession. Une pompe souterraine est installée pour parfaire l’exhaure*et la production atteint très vite 100 tonneaux. Il faut creuser un nouveau puits pour assurer le retour d’air.

Le puits n°2 avait été ouvert en 1832. On le fonce entièrement en 1845 jusqu’à l’étage 170 qui fonctionnait déjà depuis un an au puits n°1. La jonction entre les deux puits se réalise à cet étage.

La Compagnie LENGLET, se trouvant à l’étroit sur les 11 hectares de la concession d’Escautpont est obligée, pour amplifier sa cadence d’exploitation, de descendre à 200, 224, 250,280 puis 293 mètres où l’on déhouille les veines Sainte-Barbe, Bussy, Louvigny, Napoléon et Mathieu entre 1850 et 1867.

Les sociétés des Houillères de Thivencelles et de Fresnes-Midi, exploitées sous le nom de Compagnie LENGLET, demandent, le 11 juin 1863, à titre d’extension, la concession des terrains occupés ou exploités sans titre par la Compagnie d’Anzin sous le nom de Concession de Fresnes. M. BOUDOUSQUIE, ingénieur en chef des mines, rédige, en ce sens, un avis qui est affiché à Lille, Valenciennes, Fresnes, Escautpont, Raismes, Bruille et Odomez, en exécution d’un arrêté préfectoral du 9 juin 1863.           

La Compagnie d’Anzin ne manque pas de réagir et intente un procès contre la nouvelle Compagnie de Fresnes-Midi, au tribunal de Valenciennes, de façon à faire reconnaître ses droits de propriété sur les terrains convoités par ses concurrents. La bataille juridique dure jusqu’en 1867, date à laquelle la Compagnie de Thivencelles  est déboutée de sa demande d’extension de Concession.

De nouveau, il faut s’enfoncer davantage dans l’espoir de découvrir de nouvelles ressources. Ces étages inférieurs s’avèrent de plus en plus riches. Ils sont exploités par l’étage 293 jusqu’en 1868, puis par un étage ouvert à 344 mètres. Vers 1895, on atteint la Petite Veine qui devient la couche la plus exploitée, bien que la plus sale de toute la concession. En août 1907, l’étage 344 est encore exploité et produit journellement 210 tonnes de charbon environ se répartissant comme suit : Mathieu 44%, Napoléon 24%, Bussy 16%, Louvigny 9%, et Sainte-Barbe 7%.

Mais les installations sont vétustes, à l’image du puits n°1 dont l’exhaure* se fait encore par cages, à cause du mauvais état de la maçonnerie, ce qui interdit l’installation de la tuyauterie nécessaire pour l’utilisation de pompes.  Le guidage* est aussi en mauvais état, ce qui entraîne, le 29 août 1907, un télescopage de cages faisant des victimes. Le cuvelage* n’est plus étanche. On décide d’entreprendre un nouveau cimentage qui permet de réduire l’arrivée des eaux de 197 m3 en décembre 1907, à 106 m3 en janvier 1919. Les chevalements sont en bois.

La Direction décide d’entreprendre les travaux les plus urgents : réfection de la maçonnerie, du guidage* du puits n°1, terminés en septembre 1908, installation de pompes pour assurer l’exhaure*. Ces réparations ont lieu sans arrêter l’exploitation, ce qui rend encore plus pénible le travail des carbonniers*. Le puits n°2 se dote d’installations nouvelles : machine d’extraction de forte puissance, chevalement métallique, que les anciens Fresnois ont bien connu, cages à quatre berlines. En avril 1908, le puits n°1 est foncé jusqu’à l’étage 414, profondeur déjà atteinte par le puits n°2. On entreprend la  modernisation du lavoir*. L’usine à boulets*entre en service en juillet 1909. Ces améliorations ont pour conséquence une meilleur vente des produis désormais manufacturés.

L’embauche devient l’objectif principal de la Direction. La main-d’œuvre est difficile à trouver à Fresnes à cause de la concurrence exercée par les verreries qui n’hésitent pas à implanter une « colonie espagnole » vers 1910. Pour retenir les mineurs, on construit des maisons ouvrières, mais cette mesure s’avère insuffisante parce que les conditions de travail à la fosse SOULT sont plus dures que dans les fosses de la Compagnies d’Anzin qui offre, par ailleurs, de meilleurs salaires.

Juste avant la guerre de 1914-1918, la Compagnie de  Thivencelles entreprend de nouvelles améliorations, comme la réfection des bains-douches en mai 1914, l’introduction des marteaux-piqueurs à la même date, mais également l’approfondissement du puits n°2 et le remplacement du guidage du puits n°1 jusqu’à 344 mètres.

Le 1er Août 1914, jour de la mobilisation générale, l’appel des mineurs sous les drapeaux entraîne une perturbation importante dans le travail. Le 24 août 1914, vers 14 heures, l’aviation ennemie frappe Fresnes, provoquant l’interruption immédiate de l’activité dans toutes les entreprises de la ville, y compris les mines. Dès le 31 août, le Chemin de Fer du Nord cesse d’expédier le charbon. Les traites non honorées, jointes à cet arrêt des expéditions, mettent la Société de Thivencelles dans une situation précaire : elle ne peut assurer la paie du 22 août. Heureusement, une banque régionale lui avance les fonds nécessaires. Par la suite, aucun organisme financier ne veut aider la société minière. De ce fait, la Direction crée des bons destinées à remplacer la paie suivante. Ces bons sont facilement acceptés comme monnaie d’échange par la majorité des commerçants Fresnois. En septembre 1914, on tente de remettre quelques  tailles* en fonction. Mais le bruit se répand que les Allemands emmènent les hommes valides de 18 à 45 ans.

La panique s’empare de la population provoquant l’exode dans la nuit du 20 au 21 septembre. Le personnel des fosses est réduit au minimum, l’extraction est diminuée d’autant (seulement 298 tonnes pour 14 jours ouvrés en deuxième quinzaine). Le calme revenant, quelques mineurs reprennent le travail et le rendement passe de 51tonnes /par jour en octobre à 120 tonnes/jour au début de 1915. Au cours de cette année1915, on s’emploie surtout à terminer le guidage du puits n°1 dans lequel les cages peuvent circuler en décembre, et on reprend l’approfondissement du puits n°2.

Cependant, la situation n’est pas brillante pour la société de Thivencelles qui manque de commandes. Elle doit obligatoirement livrer 40% de sa production à l’armée allemande (environ 120 tonnes/jour en 1915). Ces livraisons sont réglées en bons de commune et en bons de réquisition. Le bureau des mines allemand (Bergwerwaltung), dont le siège est à Valenciennes, s’intéresse à l’exploitation fresnoise et lui fournit même, à partir du 3 juin 1915, des explosifs en fonction d’un état journalier très strict (obligation de faire connaître le nombre de mines à tirer, signalement complet du boutefeu). Grâce à ces explosifs, le travail au rocher reprend presque normalement. La mine reçoit également quelques livraisons de chaux qui suffisent pour redémarrer les travaux du puits n°2. Cette chaux est déposée sur les taffanels* et répandue, en cas de nécessité, sur le poussier* pour éviter la combustion toujours possible de ce dernier. Le puits sera approfondi à 504 mètres en mai 1917.

En ces temps de désordre, la vie du mineur est difficile. Les incidents techniques sont nombreux, comme une rupture de câble au puits n°2 qui entraîne la chute d’une cage chargée alors qu’elle n’est plus à 50 mètres de la surface. Le briquet* est de moins en moins copieux, la nourriture manque cruellement, le marché noir fait flamber les prix, les règlements doivent se faire en francs or. Certains « cinsiers »vendent leurs pommes de terre à 0.50f le kilo, prix exorbitant pour l’époque. L’absentéisme pour causes de maladie grimpe à 30%. Devant  la détresse de son personnel, la direction de la Société Minière fait planter deux hectares de haricots et de pommes de terre.

La guerre est maintenant bien installée. Le 28 avril 1917, la direction des mines de Dourges, dans le Pas-de-Calais, et celle des mines de Drocourt se replient à Fresnes avec une partie de leur personnel et leurs archives après le bombardement d’Hénin-Liétard par les Anglais. Trente mineurs sont affectés à la fosse Soult, sans que ce nouvel effectif influe beaucoup sur la production, puisqu’elle n’est que de 111tonnes/jour en mai. Ces nouvelles recrues sont surtout employées aux travaux préparatoires : amorces d’accrochage à 504 mètres, bougniou* du puits n°2… La production journalière augmente à la fin de l’année 1918 pour parvenir à 131 tonnes/jour dont 51% émanent de la Petite Veine, la plus exploitée à cause de ses petites dimensions qui autorisent une moindre utilisation de bois de soutènement. Mais le charbon extrait de cette veine est de mauvaise qualité. Pourtant, en mars 1918, la Petite Veine participe pour 68% à la production totale de la fosse Soult. Cette façon de procéder permet d’épargner les veines plus riches dans l’attente de jours meilleurs qui ne sauraient tarder. Au début de septembre 1918, les Allemands imposent à la Direction quarante  mineurs de fond repliés d’Ostricourt, dans l’espoir d’augmenter le rendement, mais la production ne varie pas : elle avoisine 132 tonne/jour. Tout le monde sait que la fin de la guerre est proche et que l’Allemagne sera vaincue. Le 5 octobre 1918, l’abattage s’arrête à 12 heures 30. On procède à la remonte du personnel et des chevaux. Le 6 octobre, on paie la quinzaine échue.  Les dirigeants se réfugient à Liège avec les archives dans un train spécialement formé à Anzin le 8 octobre.

Les installations de la fosse n’ont pas été entièrement détruites. Il y a eu des dégradations inévitables mais, le 13 mars 1919 le travail reprend dans la Petite Veine.  La veine Mathieu, à cause des inondations, ne reprendra que plus tardivement, l’eau ayant détérioré le chantier. Au début du mois d’avril 1919, l’extraction journalière passe à 50 tonnes et double au mois de mai. Elle reste stagnante pendant quelques mois parce que le moteur de la pompe d’exhaure*est noyé. Sa réparation ne se fait que le 19 septembre. Malgré ses avatars, la production de septembre atteint 156 tonnes/jour. Dès que la veine Mathieu peut à nouveau être exploitée, on assiste à un bond en avant : 1919 s’achève avec une production de 206 tonnes/jour dont 17% tirés de la veine Mathieu. La production est cependant freinée par le manque de berlines : dans cette période d’immédiate après-guerre, les tôles nécessaires à la fabrication des berlines sont une denrée rare. On ne parvient pas à évacuer tout le charbon abattu.

La majeure partie du charbon transite par le puits n°1 au rythme de 180 à 190 tonnes/jour en janvier 1921. Il faut libérer le puits n°2 pour pouvoir entreprendre les réparations nécessaires : réfection du chevalement, installation d’une nouvelle machine d’extraction. Ce puits n°2 ne reprend son service normal que le 28 mai 1921. Il  est asséché jusqu’à l’étage 504, en décembre 1921. Le guidage* qui n’avait pu être installé en 1917 est mis en position entre 404 et 504 mètres. A son tour, le puits n°1 est approfondi jusqu’à l’étage 504 pour être prolongé jusqu’à 600 mètres, niveau atteint le 2 décembre 1923.

Au jour*, on ne reste pas inactif. On termine le bâtiment de la recette* du puits n°2, on installe un nouveau compresseur et un deuxième ventilateur de type Berry qui fonctionnera jusqu’en août 1923. On construit le lavoir-criblage* mis en service en 1924, où travaillent les caffuts*, et également des bureaux en partie occupés en novembre 1922

En 1924, arrivent les mineurs polonais qui augmentent l’effectif de cinquante-trois unités, ce qui représente 23% de l’effectif total. La production passe alors à 320 tonnes/jours.

Certains Fresnois se souviennent que cette arrivée des Polonais fut diversement acceptée par les mineurs et la population. Il y eut alors quelques réactions désagréables, voire xénophobes. Mais au fil du temps, les gens apprennent à se connaître et à s’apprécier, les rivalités initiales s’estompent…Pour loger ces nouveaux arrivants et leurs familles, on construit la Cité Polonaise, appelée à  l’origine Cité de la Verrerie parce qu’elle se situe sur l’emplacement de l’ancienne Verrerie du Nord. Les travaux sont terminés à la fin de l’année 1924 (la Cité Polonaise sera évoquée plus loin, dans le chapitre consacré aux corons).

Hélas, la crise économique pointe à l’horizon, obligeant la fosse Soult à faire chômer un certain nombre d’ouvriers. Son charbon se vend de plus en plus mal. Beaucoup de mineurs partent travailler dans les fosses voisines appartenant à la puissante Compagnie d’Anzin. 

En 1925, la production diminue. Mais les affaires reprennent et la production également : elle est de 400 tonnes/jour en septembre 1927, tonnage bénéfique pour la Société de Thivencelles qui réinvestit dans les travaux su puits n°2 dont le guidage atteint 580 mètres en juillet 1929. En juin 1930, on réalise une nouvelle jonction entre le puitsn°1 et le puits n°2 à l’étage 540 dans la veine Saint-Joseph.

L’étage 414 est fermé en septembre 1933. C’est désormais l’étage 504 qui atteint un tonnage journalier de 210 tonnes environ, tiré des veines Saint-Joseph, Rapuroir et Neuf Paumes, cette dernière s’avérant rapidement décevante. L’étage 580 atteint son plein rendement en 1938. A ce moment, l’exploitation est concentrée dans les veines Sain-Joseph et Rapuroir.

Arrive la guerre de 1939-1945. Entre 1941 et 1944, on exploite une nouvelle veine baptisée Treize Paumes. C’est une période difficile pour les jeunes réfractaires au S.T.O*. Pour éviter d’être envoyés en Allemagne, certains d’entre eux descendent au fond de la mine sans rien connaître du dur métier de mineur. Cette « embauche » se fait souvent grâce à la complicité des cadres, mais le rendement s’en ressent.

A la fin de la guerre, le gouvernement nationalise les houillères qui deviennent les HBNPC. Pour la société de Thivencelles, c’est une aubaine : elle peut désormais sortir des limites étriquées de la concession d’Escautpont, et les veines Saint-Joseph et Rapuroir peuvent enfin être exploitées totalement. Malheureusement les installations de Soult sont obsolètes, elles sont loin d’atteindre le niveau d’exploitation d’un siège d’extraction moderne. Pourtant, en cette période de guerre finissante (la reddition du Reich n’aura lieu qu’en 1945), le charbon est une denrée rare. Fresnes-Midi tente d’améliorer ses moyens de production, tout en se sachant menacée de fermeture à court terme. La veine Saint-Joseph n’est plus que l’unique taille en activité. Elle fournit 96% des 270 tonnes extraites par jour en février 1945, mais elle est mal desservie, le roulage* se faisant encore, par exemple, par treuil de halage. On tente de rendre plus sûrs les abords de l’accrochage 580 : les cages y étaient encore maintenues par des taquets au moment de l’arrivée des trains de berlines. La peur que certaines d’entre elles ne finissent leur course au fond du puits est permanente. On agrandit la section de la bowette* et on installe l’électricité sur 90 mètres à poste fixe. Ces mesures, bien que nécessaires, ne sont pas suffisantes. L’exploitation est vétuste par rapport aux grands ensembles houillers de l’époque. D’autre part, la fosse Soult présente l’inconvénient d’être en avance de trois étages par rapport à ses voisines. On la relie donc à la fosse La Grange par une bowette* de liaison creusée à 240 mètres. Cette communication a lieur en 1946. Les mineurs de Soult sont transférés à cet étage dans une exploitation de la veine Alexis préparé par la fosse La Grange. A cette époque survient, à la fosse de Fresnes, un coup de poussier qui entraine la mort de plusieurs mineurs. Dès lors, les travaux de l’étage 580 sont délaissés. L’arrêt de l’extraction est définitif. La fosse Soult a vécu. Elle cesse son activité en 1947, et les services, en octobre 1955, quand la totalité du personnel du fond est transféré à La Grange. L’un des deux puits de Fresnes est conservé à l’étage 414 pour servir de retour d’air à la Grange et Ledoux. Les chevalements de Fresnes-Midi sont abattus, les puits sont remblayés et murés en 1971.

Aujourd’hui, rien ne subsiste de cette épopée minière fresnoise, sauf une petite partie des bâtiments du puits n°1 occupés par la SOGINORPA*-EPINORPA

Sources :

                . J .Leclercs dans Coups de Pic, coups de Plume.

                . Documents SOGINORPA

                . Souvenirs d’un ancien porion de la fosse Ledoux

                . Centre historique minier de Lewarde

                . Archives municipales

 

Lexiques :

Bougniou (n.m) : Fond du puits

Bowette (patois) : Voie taillée dans le rocher

Briquet (n.m) : Double tartine enduite de fromage blanc constituant le repas du mineur au fond du puits.

Caffut (patois) : Ouvrière des mines employée au tri et au chargement du charbon

Carbonnier (patois) : Charbonnier, ouvrier mineur

Criblage (n.m) : A la mine, triage par grosseur du charbon. Opération faite manuellement par les caffuts avant la mécanisation

Cuvelage (n.m) : Revêtement intérieur étanche d’un puits de mine destiné à en consolider les parois

Exhaure (n.m) : Epuisement des eaux d’infiltration

Guidage (n.m) : Ensemble de pièces qui guident la descente et la remontée des cages d’extraction dans les mines.

Jour (n.m) : Surface (à la mine, travailler au jour)

Lavoir (n.m) : A la mines, les lavoirs réalisent la préparation mécanique du charbon, c'est-à-dire la transformation du charbon extrait, ou charbon brut, en produits commercialisables répondant aux exigences des clients ou utilisables dans les centrales et chaufferies des houillères

Mort-terrain (n.m) : A la mine, sol qui ne contient aucune matière utile

Paléosol (n.m) : Sols anciens, recouverts de sol plus récents

Paumes (n.f) : Ancienne mesure équivalent à la largeur de la main

Poussier (n.m) : Débris pulvérulents de charbon

Recettes (n.f) : A la mine, partie supérieure du puits où arrivent les wagonnets et les bennes chargés

Roulage (n.m) : A la mine, transport du minerai entre le chantier et l’ouvrage d’extraction

SOGINORPA (acronyme) : Société de Gestion Immobilière du Nord-Pas-de-Calais

Taffanel : Arrêt-Barrage (n.m) Ensemble de planches posées en équilibre instable au toit d’une galerie et chargées de poussières stériles (moyen de lutte contre les coups de poussier : déflagration brusque des poussières de charbon dans la mine)

Taille (n.f) : A la mine, chantier d’exploitation ayant un front de longueur notable qui progresse simultanément sur toute sa longueur.

Usine à Boulet (n.f) : Une usine à boulets agglomérés est une usine spécialisée dans la confection des boulets de charbon. Il existe plusieurs procédés de fabrication et plusieurs formes de produits finis, boulets ou briquettes.