L’église du Trieu vers 1910.

 

Lors de la séance du conseil municipal du 10 février 1877 présidée par Louis Renard, maire, monsieur Tréca, vicaire, prend l’engagement, sauf l’acceptation du Conseil Municipal, de construire, dès maintenant à ses frais le gros-œuvre d’une chapelle dans le but de faciliter aux personnes âgées, aux infirmes et aux mères de familles l’accomplissement de leurs devoirs religieux.

En présence de cette situation, le Conseil ne  peut que donner un avis favorable à la proposition de monsieur Tréca et regrette de ne pouvoir quant à présent participer dans cette dépense, les ressources communales étant fortement engagées pour longtemps encore.

L’abbé Léon Trecat

L’église, avec sacristie et salle de catéchisme, était à l’origine, une maison comprenant fournil, four, écurie, étable, grange et puits sur 1,87 are de terrain. En 1877, l’abbé Treca acheta à Hubert Cambien cette maison et un terrain occupant une surface totale de 7,58 ares.

Sur ce terrain, l’abbé Treca fit bâtir son église.

Une personne âgée du Trieu raconte que, lors de la pose de la première pierre, un descendant de Jacques Renard, accompagné de sa nourrice, frappait cette pierre avec une petite truelle d’or. Chaque coup était autant de pièces d’or pour les maçons.     

Cette truelle appartenait à la famille Renard. L’abbé Duverger tenta de la retrouver mais en vain : elle avait dû échoir, par héritage, à un membre de la famille Renard dont le nom n’a jamais été dévoilé.

L’église du Trieu s’appela d’abord Notre-Dame-des-Mineurs. Ce n’est que vers 1937 qu’elle prit le nom de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, à la demande de l’abbé Duverger. Elle devint église paroissiale le 1er janvier 1950.

A l’intérieur, on peut admirer une statue de la Vierge à l’Enfant appelée Notre-Dame-des-Mineurs. Elle a été sculptée par un mineur dont l’histoire n’a pas gardé le nom. Dans les années 1970, l’abbé Pierre Picques, constatant que le bois tendre (vraisemblablement du tilleul) se détériorait, fit restaurer la statue.

Notre-Dame-des-Mineurs.

 

Le presbytère, accolé à l’église, sur la façade duquel on peut encore lire le mot « ECOLE » était occupé, en partie, par des religieuses qui y faisaient classe.

L’une des salles  était appelée « asile ». En 1891, douze sœurs de la Congrégation des Filles de l’Enfant Jésus de Lille y accueillaient les jeunes enfants dont les mères travaillaient à la mine ou aux champs. Cette école a disparu au début du XXe siècle.