Jean-Baptiste Brouillard, riche rentier de la commune, décède le 13 mars 1849.

Sa veuve, Jeanne Bocquillon , demande à l’abbé Taffin d’ériger un monument sur la tombe de son époux.

L’abbé Taffin, dont l’idée était de doter la ville d’un calvaire digne de ce nom, lui proposa de construire un calvaire hors du cimetière. Jeanne était riche et accepta la proposition du prêtre.

Un terrain fut acheté le long de la route de Saint Amand. Les travaux furent entrepris très rapidement face au presbytère qui se trouvait alors à l’emplacement de l’école Pierre et Marie Curie.

Le Calvaire fut construit en pierre de Creil dans le plus pur style gothique.

De forme hexagonale, il présente sur  son pourtour six pignons profondément taillés.

Au fond du Calvaire furent aménagées trois fenêtres ornées de vitraux colorés. Détruits, pendant la première guerre mondiale, ces vitraux ont été remplacés par d’autres plus simples.

Sous l’autel, derrière une rangée de petites colonnes, est représenté le Christ au tombeau.

Sur l’autel, deux anges pleurent. Sur la croix un christ lève les yeux au ciel. Les sept péchés capitaux sont représentés sous forme allégorique. L’orgueil, sous forme de serpent est écrasé sous la croix.

Des animaux, dans une attitude de fuite servent de gargouilles : elles symbolisent les six autres péchés. Elles ont à ce jour presque toutes disparu.

Le 28 septembre 1851, le monument est béni par M. Philippe, vicaire général.

Monsieur Jean-Baptiste BROUILLARD est inhumé le 25 octobre 1852 dans le caveau familial creusé près de la clôture derrière le calvaire.

L'abbé Benjamin TAFFIN est inhumé près du premier calvaire, situé au milieu du cimetière initial, c'est à dire dans la partie droite du cimetière actuel.

Voir : « les calvaires »dans le livre des Amis du vieux Fresnes, « quelques pages d’histoire locale ».